En voilà un qui a parfaitement intégré les nouvelles lois du marché de l’art. Travailleur et ambitieux, ce pur Shanghaïen bouscule à l’envi un système dans lequel il se complaît.
L’été dernier, à Paris, la fondation Louis Vuitton exposait l’une de ses gigantesques sculptures, un drôle de combo empilant le moulage de la Victoire de Samothrace, tête en bas, sur celui d’un fameux bodhisattva.
Comme Warhol avant lui, comme Jeff Koons, Damien Hirst ou Murakami, Xu Zhen, artiste autodidacte, est l’un des plasticiens actuels qui ont le mieux intégré les règles de la mondialisation. Il expose aux quatre coins de la planète, a représenté la Chine à la Biennale de Venise en 2005, et compte cinq galeries à son actif, dont James Cohan, à New York, et Nathalie Obadia, à Paris et à Bruxelles. Il produit à la fois des installations, des vidéos et des peintures, s’adaptant à tous les styles et à tous les marchés.
Né à Shanghai, en 1977, Xu Zhen se pose comme un pur produit d’une ville qui s’est toujours différenciée des autres cités de la Chine continentale. Il a vite compris les bénéfices de la mondialisation et le statut de l’homo economicus. En 2009, il crée MadeIn Company, une maison de production artistique qui emploie une cinquantaine de personnes qui conçoivent et signent des œuvres sous ce label collectif. Dès 2013, MadeIn Company a développé la marque Xu Zhen, qui permet de produire et d’exposer d’autres « lignes » d’œuvres.
Xu Zhen a récemment créé un département graphisme et média au sein de MadeIn Company, et il réalise désormais des films publicitaires sur certaines de ses œuvres.
- Sa bio : wiki
- Expo Louis Vuitton
- Son interview sur numero.com
- Source : thegoodlife
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