C’est au numéro 7 de l’actuelle place Pigalle, à l’angle de la rue Frochot que s’est installé en 1835 Le Café Pigalle, juste en face du fameux Café de la Nouvelle-Athènes, très fréquenté par les hommes de lettre. Assez rapidement, le lieu s’accointera d’un surnom pour le moins surprenant : “le café du Rat-Mort”, au profit de son nom officiel.
Le déclin du café de la Nouvelle-Athènes ramènera en tout cas une flopée de nouveaux clients parmi lesquels Castagnary, Alfred Delvau ou encore Alphone Duchesne, qui n’avaient qu’à traverser la rue pour se rendre dans leur nouveau lieu de prédilection. À la salle du premier étage, on raconte qu’une odeur pestilentielle empestait si fort, que l’un des clients prononça ces mots : “Cela sent le rat mort ici”. Le Café Pigalle avait trouvé son nouveau surnom.
Établissement au faste succès, Le Rat Mort vit entrer en son enceinte des grands noms des arts au fil du temps : Baudelaire, Toulouse-Lautrec, Verlaine, Rimbaud, Wolf, Sabatier ou encore Courbet, la liste est longue et prestigieuse.
Aujourd’hui, l’emplacement a perdu de son âme et fait figure d’organisme financier !
Publié sur Pariszigzag.fr
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