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L’art, un bastion masculin…

L’art, un bastion masculin – Pourquoi faut-il encore ajouter femme avant artiste?

Si la cadence des expositions s’est accélérée comme celle des nominations à des postes clés dans les musées, les femmes actives dans le milieu de l’art aimeraient bien être débarrassées des stéréotypes et autres clichés.

«On nous donne encore parfois le sentiment de faire une peinture qui est moins valable que celle des hommes, c’est assez dérangeant.» (Claire Nicole, artiste peintre vaudoise – Suisse)

Il y a 120 ans, Ferdinand Hodler, en 1902, lorsqu’il présidait la Société suisse des peintres et sculpteurs, décria « Pas de femmelettes chez nous!« . La discrimination dans les tiers lieux s’est heureusement estompée. Le monde de l’art (commissaires d’exposition, régies de musées, conservateurs-trices du patrimoine, gestion de collections culturelles pour le ministère de la Culture ou des collectivités territoriales, histoire de l’Art, professorat…) accueillent de plus en plus de compétences femmes. La route reste néanmoins semée d’embûches… « le nombre de femmes dans les collections du Kunsthaus de Zurich n’excède pas 5% » raconte Ama Mülthaler, la présidente du Musée Jenisch (Vevey, Lac de Genève), dédié aux œuvres sur papier et exposant des créations de Dürer, Goya, Degas, Picasso et bien d’autres.

La Société Suisse des Beaux-Arts – l’organisation faîtière des sociétés régionales des beaux-arts, fondée en 1806 et relancée en 1839, n’est devenue mixte qu’en 1971. L’association fédère 35 sociétés locales et régionales des beaux-arts et regroupe quelque 45’000 membres individuels.

Illustrations : Kunstmuseum de Bâle ; En 2020, le Musée Jenisch à Vevey a consacré une rétrospective à Marguerite Burnat-Provins

Source : 24heures.ch ;

2020-11 La collection Bührle

La fortune personnelle d’Emil Bührle est passée de 8 millions de francs en 1938 à 162 millions en 1945. Il a vendu tant aux alliés qu’à l’Allemagne. Le Kunsthaus de Zurich expose bientôt sa collection.

Les ventes d’armes ont fait d’Emil Bührle, qui était originaire d’Allemagne, l’homme le plus riche de Suisse à l’époque. L’historien Matthieu Leimgruber, de l’Université de Zurich, a présenté mardi une étude de 234 pages sur les liens entre les ventes d’armes et la collection d’art. L’étude a été mandatée par la ville et le canton de Zurich.

Emil Bührle ne se résigna pas à se séparer de toiles spoliées. Grâce à sa colossale fortune de marchand d’armes, il rachètera à leurs propriétaires initiaux neuf de ces œuvres spoliées ; et notamment, à Paul Rosenberg, La Liseuse, de Camille Corot, Le Port de Rouen de Pissarro, Avant le départ, d’Edgar Degas, et Roses et tulipes dans un vase, d’Edouard Manet.

Source : lematin.ch ; Fondation et collection Bürhle ;

=> Lire l’intéressante enquête sur « Emil Bührle, marchand de canons et collectionneur d’art sans scrupules« , publiée sur FranceCulture en avril 2019.