Archives du mot-clé graffeurs

Jouer avec l’environnement

En partage , cet admirable clin d’oeil de FALKO ONE, artiste originaire d’Afrique du Sud, qui exerce son art depuis plus de trente ans maintenant.

Originaire de Cap Town (Le Cap) en Afrique du Sud, Falko One vient d’une famille modeste : sa mère est comptable et son grand-père est concierge. Le jeune artiste graffe depuis ses seize ans, inspiré par un magazine allemand sur le street art qu’il découvre en 1986. Il prend alors le blaze de « Falko », surnom qu’il a depuis son enfance en référence à la chanson Rock Me Amadeus du musicien Falco, sorti en 1985. Trois ans après la fin de l’Apartheid et au début du mouvement hip-hop, mené par l’album Straight Outta Compton de N.W.A., il peint son premier mur au Lycée Westridge, dans la Mitchells Plain, l’une des plus importantes townships du Cap.

En 2010, il s’est lancé dans un projet intitulé Once Upon A Town dans lequel il transforme les quartiers pauvres en galeries à ciel ouvert afin d’attirer les touristes.

Autres sources pour découvrir l’artiste : creapills ; easyvoyage ; vipzone ; Falko, le pilier du street-art made in Afrique du Sud ; Le street art qui interagit avec son environnement ;

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2020-11 Le Street art enjolive l’attrait des armoires normandes

Des armoires normandes sont revisitées par des graffeurs.

Apparue au XVIIIième siècle, l’armoire normande a longtemps constitué un trésor de famille. Elle était apportée en dote par la mariée en même temps que son trousseau. Elle symbolisait notamment la richesse familiale. Aujourd’hui, ce meuble imposant est passé de mode.

Alors, des graffeurs ont donné un coup de jeune aux armoires normandes (voir vidéo).

L’idée est venue en mars dernier, lors du premier confinement. Laurent Courtier, antiquaire à Vernon, se demande ce qu’il pourrait bien faire en cette période trouble. Avec son ami peintre, Jacques Blézot, il évoque le travail artistique des graffeurs et décident tous les deux d’associer cet art à un meuble ancestral : l’armoire normande.

Des armoires à l’effigie de Paul Bocuse, Johnny Hallyday, Serge Gainsbourg et même Goldorak.« On peut faire sur demande », poursuit Laurent Courtier, qui a fait appel aux artistes Crey132, Jo Di Bona ou encore au septuagénaire Jacques Blézot.

Le projet a déjà séduit des restaurateurs et des hôteliers. Ces trésors de famille passés de mode reprennent vie.

Sources : France 3 Régions ; Le Parisien ; Actu.fr

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Photos : © Thomas Chammah/france3Normandie ; #PRESSE30 ; ©Le Démocrate vernonnais

2019-09 Le quartier des artistes du Cours Julien

Situé en plein cœur du centre-ville, le Cours Julien est l’un des quartiers les plus vivants de Marseille, de jour comme de nuit. C’est aussi le plus grand quartier consacré au street art en France, puisque ses murs sont tapissés de graffs et de fresques décoratifs réalisés par des artistes locaux.

photomontage de madeinmarseille.net

 

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2019-01 Jean-Michel Basquiat, l’enfant radieux aux pieds nus

« Inscrite dans le XXe siècle finissant, l’œuvre de Basquiat ne cesse d’affirmer son caractère précurseur pour le XXIe siècle. Répétition, collage, inscription fonctionnant en réseaux, font de lui une figure annonciatrice de l’ère d’Internet telle que nous la connaissons aujourd’hui. Lorsqu’il disparaît en 1988, la révolution numérique commence à se propager. Elle fait écho à l’accélération des échanges culturels planétaires à travers la globalisation, la mondialisation ou la « mondialité » pour reprendre le terme d’Édouard Glissant [grand écrivain martiniquais (1928-2011)]. » (Suzanne Pagé, 2018, notice de l’exposition).

Né le 22 décembre 1960 à New York dans une famille de classe moyenne dont la mère est d’origine portoricaine et le père d’origine haïtienne, ce qui explique un nom très francophone (l’artiste parlait d’ailleurs couramment les trois langues, l’anglais, l’espagnol et le français). Enfant, il fut sensibilisé à l’art, visitant notamment (et souvent) le MoMA (le très célèbre Musée d’art moderne de New York). Son univers d’enfant fut la boxe, le jazz et l’art. Les parents divorcés, il a vécu deux ans à Porto Rico pendant son adolescence puis retourna à New York.

« Je ne suis pas un artiste noir. Je suis un artiste. »

En 1980, Jean-Michel Basquiat rencontra Andy Warhol (1928-1987) avec qui il a eu plus tard (1982-1985) une collaboration très fructueuse à laquelle une salle entière de l’exposition de la Fondation Louis Vuitton a été consacrée. Les deux artistes sont devenus rapidement de bons amis. Andy Warhol fut cependant critiqué pour avoir voulu « exploiter » son ami : « C’est moi qui ai aidé Andy Warhol à peindre ! Cela faisait vingt ans qu’il n’avait pas touché un pinceau. Grâce à notre collaboration, il a pu retrouver sa relation à la peinture. (…) La production de peintures collectives nous a permis d’affirmer notre identité, chacun donnant à, prenant de, affectant l’autre. » (Jean-Michel Basquiat).

Jean-Michel Basquiat est mort à 27 ans, il y a trente ans, le 2 août 1988, à New York, d’une overdose de cocaïne et d’héroïne.


Sources :  agoravoxwikipédiabeaux-arts ; le site institutionnel

Les photographies des œuvres de Jean-Michel Basquiat, sauf la première et la dernière, sont issues du site www.fondationlouisvuitton.fr


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2018-11 L’art urbain, de la subversion à la subvention

Comme toutes les grandes villes européennes, Bruxelles connaît depuis des années une vague d’interventions artistiques en marge des institutions habituellement en charge de la gestion de la culture dans l’espace public. Du street art aux arts performatifs (1), un large éventail de pratiques créatives ponctue désormais l’espace et le temps des usagers de la ville.

 

Avec l’art urbain apparaît une nouvelle valeur : l’identité. Poser un tag, un graff, un pochoir se fait souvent au nom d’une revendication identitaire. Toutefois la réclamation identitaire verrouille le jugement de valeur. En effet, si l’on critique tel graffiti comme étant laid ou impertinent, alors qu’il affirme l’identité de son scripteur, ce dernier prendra cette critique esthétique comme une attaque  contre sa personne. La réclamation identitaire tend à faire de toute objection une attaque ad hominem. Or notre époque est celle de la reconnaissance inconditionnelle de la diversité culturelle, et, partant, des identités locales tenues pour légitimes. Par conséquent, toute critique sera condamnée ab ovo comme atteinte à une identité présupposée légitime.

Réalisées à l’origine dans la clandestinité et en toute illégalité – de fait réprimées régulièrement par la police et occasionnellement condamnées par la justice dans le cas des graffitis–, leurs auteurs ont gagné d’abord en reconnaissance de la part du public, puis de la part des institutions – monde de l’art pour commencer, autorités publiques pour suivre, marché privé enfin.

Œuvre de Bonom et Lork, à la gare d’Etterbeek

Pendant plusieurs années, Bonom [Vincent Glowinski] a investi l’espace public bruxellois sur de larges pans de murs, devenus supports d’un bestiaire imaginaire peuplé de squelettes d’espèces animales préhistoriques, de divers mammifères, d’insectes ou de créatures marines. (voir vidéo).

Du point de vue des créateurs, comment cumuler une volonté de contestation du système avec le désir d’une reconnaissance par le public et les institutions, au risque de se voir associés à des missions de type socio-économique (dynamiser la vie de quartier) ou touristique (augmenter l’attractivité de la ville) ?  La question des « street art tours » témoigne de l’ambiguïté de la situation. L’émergence de « visites guidées » des graffitis et œuvres de street art bruxellois – comme dans d’autres villes – est d’abord le fait d’amateurs éclairés, quand ce ne sont pas des graffeurs eux-mêmes. Cf vidéo « Le bus du Parcours Street Art« .

L’art urbain d’aujourd’hui, même s’il développe d’autres formes, se trouve aux prises avec les mêmes défis de résistance au système (animée par une volonté de contestation), d’infiltration du système (conduite par une stratégie de visibilité), ou de complaisance envers le système (poussée par un désir de reconnaissance).

Source :  theconversation.com

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(1) Une performance artistique est une action artistique comportementale entreprise par un artiste, face à un public. L’œuvre peut être présentée en solo ou en groupe, être accompagnée d’éclairages, de musique ou d’éléments visuels réalisés par Wikipédia


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