Archives du mot-clé Facteur Cheval

Le palais idéal du FACTEUR CHEVAL

Joseph Ferdinand Cheval, plus connu sous le nom du facteur Cheval, né le 19 avril 1836 à Charmes-sur-l’Herbasse et mort le 19 août 1924 à Hauterives, est un facteur français célèbre pour avoir passé 33 ans de sa vie à édifier un monument qu’il nomme le « Palais idéal ». Wikipédia

Ferdinand Cheval passe les vingt premières années à construire la façade est de ce qu’il nommera globalement le Temple de la Nature (le terme de Palais Idéal n’a été donné par Cheval qu’après sa rencontre avec le barde alpin Émile Roux Parassac en 1904).

Il a aussi passé huit années supplémentaires à bâtir son propre tombeau. Palais et tombeau sont tous deux considérés comme des chefs-d’œuvre d’architecture naïve.

Ce « Palais », chef-d’œuvre de l’art naïf, se révèle pour la première fois en virtuel. Depuis le 8 avril 2021, n’importe qui peut visiter le Palais Idéal du Facteur Cheval depuis son fauteuil. Grâce à la plateforme en ligne Google Arts and Culture, l’ensemble du monument est rendu accessible aux visiteurs de façon virtuelle.

« A coeur vaillant, rien d’impossible »

Entre les cartes postales qu’il a rédigées et les gravures de l’époque, on pénètre petit à petit dans l’esprit de ce travailleur acharné, qui sacrifie ses nuits à la construction de son Palais, entre deux tournées de livraison de courrier. Le résultat est un palais hétéroclite, au croisement de nombreuses influences venues du monde entier et que chacun peut désormais visiter virtuellement. Cette nouvelle page s’attarde particulièrement sur les inscriptions présentes partout sur le bâtiment. Il s’agit notamment de citations écrites par le Facteur lui-même tout au long de la construction, comme « Ce monument est l’œuvre d’un paysan » ou « Je suis la fidèle compagne du travailleur intelligent, qui chaque jour dans la campagne cherchait son petit contingent », inscrite sur le fronton de la grotte dédiée à sa brouette, qui l’accompagna dans son entreprise monumentale pendant plus de 3 décennies.

La famille du Facteur Cheval alors que celui-ci a 81 ans © Google Arts and Culture

« Fils de paysan je veux vivre et mourir pour prouver que dans ma catégorie il y a aussi des hommes de génie et d’énergie. Vingt-neuf ans je suis resté facteur rural. Le travail fait ma gloire et l’honneur mon seul bonheur ; à présent voici mon étrange histoire. Où le songe est devenu, quarante ans après, une réalité. »

— Ferdinand Cheval, 15 mars 1905

Classé au titre des monuments historiques le 2 septembre 1969 grâce à l’appui de l’ancien ministre André Malraux, ce monument a été construit petit à petit durant 33 ans entre avril 1879 et le courant de l’année 1912.

Le monument, entièrement édifié par cet homme, mesure 12 mètres de hauteur et 26 mètres de long, les différentes pièces (des pierres ramassées sur les chemins pour la plupart) ont été assemblées avec de la chaux, du mortier, du ciment et des armatures métalliques (ce qui est précurseur en matière de technique de « béton armé »).

Les archives de l’INA attestent des dons de Ferdinand Cheval, indiquant : « Architecte, sculpteur ou dessinateur, il inventera pour mener son projet à bien, certaines techniques comme le béton armé par exemple. »

« Plus opiniâtre que moi se mette à l’œuvre » écrira-t-il.

Selon Le Dauphiné libéré, le palais reçoit la visite de quelque 150 000 visiteurs en 2013.

Sources : le site officiel ; Connaissance des Arts – visite virtuelle ; Wikipédia ; Palais idéal du Facteur Cheval : L’histoire d’une œuvre évolutive ; Instagram ; la revue Géo ; Détours en France ;

2015-12 La « Grotte de Malakoff », un patrimoine en danger…

L’artiste Jean-Michel Chesné est un passionné de constructions insolites et d’architectures marginales. En 1992, la visite du Palais Idéal du Facteur Cheval a été « un véritable choc et révélatrice à tout point de vue », comme il le précise sur son blog et de souligner « une forte passion qui m’a amené un jour de 1997 à la décision de bâtir à mon tour. Depuis j’ai pu édifier la Grotte-Chapelle et réaliser un jardin de mosaïques que certains d’entre vous on déjà vu et que je continue à développer».

Jean-Michel Chesné _Jardin des Mosaïques (1)

Vous trouverez à Malakoff, rue Avaulée (département des Hauts-de-Seine, 92) ce lieu original et singulier (une maison du début du 20ème siècle, dotée de moulures extérieures -têtes au-dessus des ouvertures- et intérieures -scènes de genre-, un Jardin aux murs décorés de mosaïques et la Grotte).

Or, la commune a mis en place un nouveau plan d’urbanisme (PLU), ce qui conduit à frapper d’alignement (et de destruction) la rue Avaulée.

Jean-Michel Chesné se bat depuis quelques semaines avec ses voisins, ses amis, ainsi que des personnalités du monde de l’Art Brut et Singulier, pour tenter de sauvegarder ce lieu poétique. Un dossier a été constitué.

Pour soutenir le projet de sauvegarde de ces trésors d’Art Brut, suivez le lien vers la pétition, émise par l’artiste et signez électroniquement.

Jean-Michel Chesné_La grotte.jpg

Découvrez l’art de Jean-Michel, sur son blog

Mai 2019 : le blog journalistes-patrimoine.org  a consacré un article sur l’art brut de Jean-Michel Chesné et  son « jardin idéal », musée à ciel ouvert, sauvé de justesse d’un plan communal d’alignement.  Du 21 octobre au 18 novembre 2020, Jean-Michel Chesné a dévoilé son univers pictural à la médiathèque Pablo-Neruda, établissement public situé à Malakoff (92240, France).

Publié : déc 2015 – Mise à jour : janv 2022