Henri Hayden (1883-1970) est un peintre et lithographe français d’origine polonaise.
A 24 ans, il s’installe à Paris (Quartier Latin), fréquente l’académie de peinture La Palette, et parcourt la Bretagne (Pont-Aven, Le Pouldu). En 1909, Hayden participe pour la première fois au Salon d’automne.
Sous l’Occupation allemande, Henri Hayden se réfugie dans un premier temps en Auvergne où il rencontre son ami Robert Delaunay, puis dans le Vaucluse (Apt).
De retour à Paris en 1944, il s’installera Rue de Montparnasse (75014), à deux pas de la Rue de la Grande Chaumière.
On peut distinguer – au moins – quatre « périodes » dans la production artistique de l’artiste. La dernière période concrétisera son oeuvre lithographique.
Kunst Museum, Reinhart am Stadtgarten, 6, Stadthausstrasse, Winterthour. Tél. 052 267 51 72, site www.kmw.ch
Le musée accueille 120 oeuvres non seulement alémaniques, mais romandes et tessinoises. On y (re)découvrira celles et ceux que le Neue Zürcher Zeitung (en 1908) désignera sous l’appellation « les enfants de Van Gogh« . Sont exposés Kirchner, Albert Müller, Hermann Scherer ou Marianne von Werfekin.
Dans les années 1900, le mouvement de l’expressionnisme [Nouvel expressionnisme, Futurisme, Cubisme] s’étendait autant en Suisse qu’en Allemagne (Dresde, Munich). Les tendances se révèlent multiformes, avec des éclats colorés, un mépris du beau dessin, le goût du primitivisme et des positions très anti-gouvernementales. On y ajoutera les influences venues d’ailleurs. Les «fauves» français ne restent pas toujours bien loin. Les dissidents suisses non plus. Cuno Amiet, dont l’exposition présente la célèbre «Colline jaune»» de 1903 (une rupture avec l’influence de Hodler) s’est ainsi vu invité par les membres de «Die Brücke» a exposer avec eux dès 1905.
La colline jaune de Cuno Amiet, 1903
Géographiquement, les choses n’apparaissent pas simples non plus. Apparemment la Suisse romande reste exclue du propos. Trop francophile. Toutefois l’exposition présente Alice Bailly, Gustave Buchet. Il y a donc ici dans un étage séparé une section suisse française et une autre tessinoise, le canton italophone formant avant tout une terre d’accueil pour des immigrés de l’intérieur et de l’extérieur.
La Suisse neutre voit affluer les créateurs dès la déclaration de la guerre de 1914. L’arrivée en 1917 d’Ernst Ludwig Kirchner à Davos va ainsi créer un impact durable. L’Allemand s’installe pour vingt-et-un ans aux Grisons. Il influence ainsi grandement les artistes du groupe «Rot/Blau» de Bâle. Morts très jeunes, Hermann Scherer et Albert Müller deviennent ses disciples tout en gardant chacun leur personnalité.
A titre remarquable, l’exposition présente les œuvres d’Alexej von Jawlenski, installé à Saint-Prex dès 1915, ainsi que celles de sa compagne Marianne von Werefkin qui marquera bientôt le paysage culturel tessinois jusqu’à sa mort.
L’exposition présente également Eduard Gubler, Andrea Lutz et David Schmidhauser, le Roumain Arthur Segal ou l’Américain Gordon McCouch, Johannes Robert Schürch, Rita Jarett. On y verra le tableau polémique « Révolution » d’Otto Baumberger, peint en 1917 en écho aux événements russes.
(de g à d) Le ‘Saint Sébastien‘ d’Eduard Gubler – – ‘Atmosphère tragique‘, 1910, de Marianne_von_Werefkin – – ‘Révolution‘ d’Otto Baumberger, 1917 – – Un paysage de Kirchner, datant de 1924
Centrée sur la représentation de la figure humaine, son esthétique d’un lyrisme contenu a fait de Modigliani, post mortem, l’un des peintres du XXe siècle les plus appréciés du public. Considérant qu’elle ne marquait pas l’histoire de l’art de façon décisive, la critique et l’université ont davantage tardé à reconnaître en lui un artiste de premier plan.
Sa cote sur le marché de l’Art ne cesse de progresser.
Artiste contemporaine d’origine australienne née en 1966, Catherine Abel est autodidacte et sa carrière ne débuta véritablement qu’après un déménagement à Paris en 2000. Ses peintures à l’huile, qui ont pour sujet les femmes et la sexualité moderne, s’inspirent de l’Art Déco et de l’Art Nouveau, mais aussi des compositions des maîtres de la Renaissance italienne, pour la lumière et les couleurs.