Dernière-née de la collection numérique « Patrimoines partagés » lancée par la BnF en 2017, la bibliothèque numérique France-Chine invite à découvrir cinq siècles de relations franco-chinoises, entre curiosité et fascination réciproques. Ce projet est le quatrième de l’établissement après les collaborations avec le Brésil, l’Orient et la Pologne.
Papier peint à motif. Manufacture Zuber et cie. 1802. BnF, dpt. Estampes et photographie
Manuscrits, estampes, photographies, cartes, enregistrements sonores, objets… Plus de 7000 documents exceptionnels conservés à la BnF et dans des bibliothèques partenaires des deux pays sont désormais accessibles à tous, enrichis de contenus rédigés par des spécialistes de renommée internationale.
En partenariat avec le musée national des arts asiatiques – Guimet
Le voyage mène à tout, y compris à la création d’un musée ! C’est ce qu’a fait l’industriel Émile Guimet, qui était un passionné d’art asiatique. Dans l’écrin parisien où sont montrées ses collections, très enrichies depuis sa disparition, l’exposition « Enquêtes vagabondes » nous fait revivre jusqu’au 12 mars 2018 les pérégrinations à travers l’Asie de ce rout’art de la fin du 19e siècle. Une superbe invitation au voyage, à la découverte des origines du formidable musée des arts asiatiques Guimet.
« Enquêtes vagabondes » nous raconte le grand voyage qui précéda la création du musée Guimet. Le périple commence en 1876 à New York, où Émile Guimet, riche fils de l’inventeur d’un pigment bleu portant son nom, retrouve son ami Félix Régamey, un peintre et illustrateur aux sympathies communardes.
Ensemble, ces jeunes gens partent pour le Japon qui connaît alors une sorte de révolution culturelle sous l’égide de l’empereur Meiji. Les deux Français ont un coup de foudre pour ce pays, Guimet faisant l’acquisition de nombreuses pièces, tandis que Régamey dessine à tour de bras des esquisses qui lui serviront pour peindre des tableaux à son retour.
Ils poursuivent leur voyage en Chine, à Singapour, à Ceylan (actuel Sri Lanka) et en Inde, autant de contrées d’où chacun rapporte des « souvenirs », l’un des objets, l’autre des dessins.
Au cours du voyage, Guimet rencontre des érudits qui l’aident à mieux comprendre les cultures et plus particulièrement les religions d’Extrême-Orient.
– Collections et expositions temporaires : 11,50 € (plein tarif), 8,50 € (tarif réduit). Gratuit pour les moins de 18 ans, pour les moins de 26 ans ressortissants de l’Union européenne, pour tous le premier dimanche du mois.
Le Nüshu 女书 « écriture des femmes » était un système d’écriture, exclusivement utilisée par les femmes du comté de Jiangyong, dans la province du Hunan en Chine.
Cette écriture est aujourd’hui disparue après le décès, le 20 septembre 2004, de Yang Huanyi, la dernière femme sachant l’utiliser.
CHANGSHA, 3 mars (Xinhua) — La province du Hunan, dans le centre de la Chine, a publié un manuel de calligraphie nüshu, une ancienne langue écrite développée pour et par les femmes du Hunan.
Une association d’art locale a passé trois ans à compiler ce manuel de calligraphie, qui comprend les connaissances de base, les caractères de calligraphie, les styles et méthodes d’écriture et les chansons traditionnelles du nüshu.
Le nüshu était généralement écrit sur papier ou brodé sur le tissu, et la forme des caractères était censée évoquer les postures des femmes.
Depuis les années 1980, la Chine a établi plus de dix institutions de recherche pour protéger cette langue ancienne.
(iii) apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue
(vi) être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, (…) des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle
Situés sur des falaises abruptes dans les régions frontalières du sud-ouest de la Chine, ces 38 sites d’art rupestre illustrent la vie et les rituels du peuple Luoyue. Ils datent d’une période s’étendant des alentours du Ve siècle av. J.-C. au IIe siècle de notre ère. Ils s’inscrivent dans un paysage constitué de karst, de rivières et de plateaux, et donnent à voir des cérémonies qui ont été interprétées comme représentant la culture des tambours de bronze, autrefois dominante dans la Chine méridionale. Ce paysage culturel est aujourd’hui le seul témoin de cette culture.
En voilà un qui a parfaitement intégré les nouvelles lois du marché de l’art. Travailleur et ambitieux, ce pur Shanghaïen bouscule à l’envi un système dans lequel il se complaît.
L’été dernier, à Paris, la fondation Louis Vuitton exposait l’une de ses gigantesques sculptures, un drôle de combo empilant le moulage de la Victoire de Samothrace, tête en bas, sur celui d’un fameux bodhisattva.
Comme Warhol avant lui, comme Jeff Koons, Damien Hirst ou Murakami, Xu Zhen, artiste autodidacte, est l’un des plasticiens actuels qui ont le mieux intégré les règles de la mondialisation. Il expose aux quatre coins de la planète, a représenté la Chine à la Biennale de Venise en 2005, et compte cinq galeries à son actif, dont James Cohan, à New York, et Nathalie Obadia, à Paris et à Bruxelles. Il produit à la fois des installations, des vidéos et des peintures, s’adaptant à tous les styles et à tous les marchés.
Né à Shanghai, en 1977, Xu Zhen se pose comme un pur produit d’une ville qui s’est toujours différenciée des autres cités de la Chine continentale. Il a vite compris les bénéfices de la mondialisation et le statut de l’homo economicus. En 2009, il crée MadeIn Company, une maison de production artistique qui emploie une cinquantaine de personnes qui conçoivent et signent des œuvres sous ce label collectif. Dès 2013, MadeIn Company a développé la marque Xu Zhen, qui permet de produire et d’exposer d’autres « lignes » d’œuvres.
Xu Zhen a récemment créé un département graphisme et média au sein de MadeIn Company, et il réalise désormais des films publicitaires sur certaines de ses œuvres.