Archives pour la catégorie Portraits d’artistes

2017-01 Le Musée d’art du Valais sublime la montagne

Felix Vallotton_Le Chemin a Locquirec 1902 - (c) Musee Pouchkine (lemondedesarts.com)
Felix Vallotton_Le Chemin a Locquirec 1902 – (c) Musee Pouchkine (lemondedesarts.com)

A Sion, dans un magnifique accrochage de ses collections, le Musée d’art du Valais sublime la montagne, aussi au contemporain.

Entre les Alpes et leurs multiples représentations dans les arts, qu’est-ce qui est le plus beau ?  Pourquoi trancher, demande le Musée d’art du Valais: en visitant le nouvel accrochage de sa collection permanente, avec ses nombreuses œuvres racontant la région, un simple coup d’œil par les fenêtres permet d’assouvir ses envies de panoramas au naturel.

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L’exposition raconte la montagne, son imaginaire, ses habitants et autres traditions, par le biais des artistes de référence des collections.

 

A commencer par les peintres de l’École de Savièse (1) : Ernest Biéler (2), Marguerite Burnat-Provins (3), Édouard Vallet (4), Edmond Bille (5) ou Raphael Ritz (6).

Mais également par l’art contemporain, engagé dans un dialogue fécond qui brouille intelligemment le fil rouge chronologique de l’exposition.

 

(1) L’École de Savièse désigne les artistes peintres ayant trouvé l’inspiration à Savièse ou y ayant vécu.

(2) Ernest Biéler (1863-1948) :  bio wikises oeuvresbibliographie ;

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Au tournant du siècle, Ernest Biéler pratiquait deux styles de la peinture à la fois et, par conséquent, poursuivait quasiment deux carrières: l’une plus proche de son cœur, tendant vers le réalisme, et l’autre fondée sur le statut de recherche au sein du mouvement symboliste.
Le Réalisme d’Ernest Biéler était fondéesur l’amour pour son pays … Dans les années 1890, le modernisme signifiait rejeter le réalisme au profit d’un art plus spirituel qui, à son apogée est devenu plus coloré et décoratif, l’Art Nouveau.
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Déchiré entre les deux styles de peinture … il a fini par pratiquer les deux. Ses contemporains .. lui ont demandé s’il était un idéaliste ou un réaliste. « Un artiste ne peut aspirer à être les deux à la fois», répliqua Ernest Biéler. « L’un n’exclut pas l’autre. .. Le sentiment national n’est pas sans rapport avec l’art. »
Il est à noter que l’idéalisme d’Ernest Biéler a été profondément influencé par ce qu’il appelle la « décoration », le terme utilisé par Maurice Denis en 1890 à ses théories. (musée de St-Germain)
Bien que l’artiste a beaucoup voyagé, il est resté lié au village de Savièse dans le canton du Valais et souvent dépeint des scènes de vie paysanne avec un remarquable niveau de détail. Biéler a également produit des vitraux pour des églises et des édifices fédéraux du à Berne, et a créé le plafond du Théâtre municipal de Berne.
(3) Marguerite Burnat-Provins (1872-1952) :  bio wikiassociation des amis de M Burnat-Provinswikivalais.chdata.bnf.fr ;
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Marguerite Provins, épouse d’Adolphe Burnat puis de Paul de Kalbermatten. – Écrivain, peintre de genre, portraitiste, aquarelliste, illustrateur. – A séjourné dans le Valais, en Égypte et au Maroc.
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Son oeuvre d’écrivain est forte d’une vingtaine de volumes de proses poétiques, tandis que son oeuvre de peintre comporte des tableaux de la vie rurale proches de ceux de l’école de Savièse en Valais (elle était une intime d’Ernest Biéler), des compositions décoratives et, à partir de 1914, près de trois mille dessins étranges nés d’hallucinations récurrentes.

(4) Édouard Vallet (1786-1929) :  bio wikifondation Vallet (2011) ;Édouard Vallet, L’art d’un regard  ;  galerie de la Tine ;

edouard-vallet_autoportrait_au_tableau_1919Peintre, graveur et dessinateur, son œuvre est dans la lignée de Ferdinand Hodler, Ernest Biéler, Max Buri, Giovanni Giacometti et Giovanni Segantini comme peintre de l’art nouveau.Comme élève de l’école de Savièse, ses tableaux comprennent des motifs de la vie rurale dans les montagnes du Valais. En 1900, il obtient une mention « honorable » à l’Exposition universelle de Paris.

 

edouard-vallet_98-vallet10Une passion à décrire, à forer les êtres et les choses…Tout au long de son itinéraire artistique, c’est avec un égal bonheur qu’il s’exprime à travers le dessin, le pastel, la peinture à l’huile, la gouache, l’aquarelle ou la gravure (eaux fortes).

edouard-vallet_catalogue-raisonne1s-747c1Un précieux ethnologue. Contrairement à d’autres artistes, il ne cédera jamais à l’anecdote ou au folklore, demeurant en prise directe avec l’événement :  le quotidien montagnard, les baptêmes, des scènes de maternité ou d’enterrement, le temps des moissons, les sous-bois ou des morceaux choisis de nature sauvage.

 

(5) Edmond Bille (1878-1959) :  bio wiki  ;  Association Edmond-Bille  ;  peinture et vitrauxétude sur Edmond Bille ;

edmond-bille_villagedslamontagneA 16ans, il s’inscrit à l’école des beaux-arts de Genève, où il est l’élève doué de Menn, Bodmer et Hugues Bovy. Il perfectionne sa formation à Paris, notamment à l’École nationale des arts décoratifs et à l’Académie Julian. En 1901, il est reçu membre de la Société des peintres, sculpteurs et architectes suisses (SPSAS).

 

 

 

edmond-bille_vitrail-bille-smallPendant la Première Guerre mondiale, Edmond Bille a une grande activité. Il s’engage à travers des publications critiques sur la politique suisse de ce temps. Dans sa résidence sierroise, il reçoit des personnalités françaises antibellicistes : Romain Rolland, Pierre Jean Jouve ou René Arcos.

De 1935 à 1942, il réside au Portugal. Durant cette période, Edmond Bille met son activité de peintre de chevalet en veilleuse, découvrant la technique de la gravure et s’adonnant à la pratique du vitrail. Il réalise plus de cent cinquante compositions, récemment publiées sous la forme d’un catalogue raisonné de l’œuvre monumental.

 

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(6) Raphael Ritz (1829-1894)  : bio wiki  ;  data.bnf.fr  ;  Bcvs Art  ;  Annales Valaisannes (1929)

 

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Engineers_in_the_mountains,_1881

Certaines de ses œuvres font indéniablement partie du courant réaliste suisse, traitant leur sujet à la manière des naturalistes, avec une certaine légèreté. Il réalisa de nombreux paysages, des intérieurs paysans mais assez peu de portraits. Il fonda, avec Ernest Biéler et d’autres, l’école de Savièse.

Il est le père du physicien Walther Ritz, principalement connu pour ses travaux avec Johannes Rydberg, qui débouchèrent sur la Formule de Rydberg-Ritz.

source :  lecourrier.ch

SAYPE, du Street Art au Land Art, peinture sur l’herbe

(cf son site pour extraits bio)

Né en 1989, Saype vit et travaille actuellement à Moutier (Suisse).

Artiste autodidacte, il débute la peinture à l’âge de quatorze ans par le biais du graffiti. Très vite, il travaille entre la rue et son atelier et expose ses premières œuvres en galerie à l’âge de seize ans.

Passionné par la philosophie et les questions que l’on pourrait appeler « existentielles », sa peinture explore le plus souvent des problématiques autour de l’être humain. Son travail est pour lui un moyen de partager sa vision du monde et nous invite à nous interroger sur notre nature profonde, notre esprit, notre place sur terre et dans la société.

Depuis 2013, des toiles « hors formats » s’invitent dans son atelier. Il transpose son travail sur plexiglas qu’il peint sur différents plans ensuite assemblés, ce qui amène une nouvelle dimension à son travail.

capture page http://www.saype-artiste.com/
capture page http://www.saype-artiste.com/

Pionnier dans le domaine de la peinture sur herbe, courant artistique s’inscrivant entre le land art et le graffiti, il réalise depuis 2013 de gigantesques visages éphémères dans les paysages, avec de la peinture 100% biodégradable qu’il prépare lui même. 2015 fut une année décisive pour son Oeuvre : après une performance inédite de peinture sur herbe, première mondiale réalisée dans les Alpes françaises avec une fresque de 1400m2 relayée allègrement par les médias, ses toiles et plexiglas entrent dans des collections privées.

Il expose ses travaux dans plusieurs foires d’art internationales et il est invité à différentes expositions et projets en France et en Suisse.

Lire également : Saype, le land artiste qui peint des œuvres monumentales dans la nature (nov.2019)

vidéo

lien court : http://wp.me/p5riis-lS

 

Publié : 01/01/2017 –  Modifié : 11/11/2019

2016-12 Des dessins d’Andrea Lilio exposés à Paris

Andrea Lilio (vers 1565-après 1635) Saint Jérôme et saint Jacques de la Marche dans un paysage Pierre noire, sanguine, plume et encre brune et grise - 25,9 x 20,4 cm Washington, National Gallery of Art Photo : Nicolas Schwed
Andrea Lilio (vers 1565-après 1635)
Saint Jérôme et saint Jacques
de la Marche dans un paysage
Pierre noire, sanguine, plume et
encre brune et grise – 25,9 x 20,4 cm
Washington, National Gallery of Art
Photo : Nicolas Schwed

Nous conseillons, en tout cas aux amateurs de dessins italiens, d’aller voir pas moins de quatorze dessins d’Andrea Lilio (dont cinq sont hors catalogue) et quelques feuilles supplémentaires d’artistes de l’école des Marches de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle.

S’il est surtout connu des spécialistes, Andrea Lilio (parfois dénommé Andrea Lilli, ou Andrea d’Ancona) est un excellent peintre et dessinateur, dont la carrière se partagea entre sa ville natale Ancône et Rome où il peignit de nombreux décors, notamment au Vatican et à la basilique Saint-Jean-de-Latran. Peu de ses dessins sont conservés. 

 

Source :  latribunedelart.com

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2016-12 Street Art… ces villes qui attirent les visiteurs

… un intéressant voyage dans les villes (Miami, Détroit, New-York,  Bristol, Berlin, Barcelone et même Paris) qui offre un panorama de l’art contemporain à ciel ouvert.

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Nombreux sont ceux qui ont laissé libre cours à leur imagination et à leur talent sur des murs ou des palissades métamorphosés en toiles avec des graffitis, des pochoirs ou codes QR. Et qui s’y sont fait un nom. Les Américains Jean-Michel Basquiat, Keith Haring ou encore le Britannique Banksy et le Français JR font partie des noms rendus célèbres grâce à ce mouvement d’expression coloré qui ne cesse de prendre de l’ampleur auprès du public… et des galeries d’art.

A découvrir ou redécouvrir

source :  lefigaro.fr

lire+ sur notre blog (requête mot clé : « street art« )    Grenoble – festival Street Art  ;  Des street artists décorent un village français abandonné par son promoteur ;    E-revue de presse de l’Art (1)  ;   L’Art Urbain, ce qui se dit sur le Web… 

lien court : http://wp.me/p5riis-3O

=> lire également l’intéressant panorama des « Cultures urbaines », présenté par JNL  (merci !)

 

2016-12 Les mamies graffeuses de Lisbonne

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Qu’ils aient 65 ans (l’âge légal du départ à la retraite au Portugal) ou 100 ans, tant qu’ils le peuvent encore ces retraités arpentent les rues de Lisbonne, une bombe de peinture à la main, à la recherche du meilleur spot à graffer. Ce gang de seniors, les « Lata 65 », est une initiative de Lara Seixo Rodrigues et Fernando Mendes qui tentent de rompre la solitude et l’isolement dont est victime un retraité sur quatre au Portugal et de mettre de la couleur dans leurs vies en proposant plusieurs ateliers de Street Art.

Source : maze.fr

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